Archive for the ‘Norvège’ Category

Léo – Entre Norvège et Angleterre

2 août 2010

Chapitre (12 juillet)

La Norvège est magnifique malgré le dénivelé. Pour la monnaie, seule l’image la différencie des couronnes Danoises. Il y a des fjords partout. Un jour nous sommes montés très haut et nous avons vu un glacier. Il y a beaucoup de balades très sympas à faire. Les villes sont magnifiques, il y a beaucoup de fontaines et des groupes de musiciens de tous les côtés.

Chapitre 2 (17 juillet)

Le plus gênant dans les pays étrangers c’est de ne pas connaître la langue, ça nous empêche d’avoir des contacts, de lire et de comprendre ce que les gens nous disent. Quand quelqu’un nous parle, la première chose qu’on leur dit c’est « you speek English or French », non mais je vous jure y a des moments où je suis tenté de leur dire « laisse moi deviner, tu parles pas français », moi je dis merde à la fin.

Je sais qu’on est sur le chemin du retour depuis seulement deux jours, mais maintenant notre moyenne c’est 40 ou 50 km et 12 km/h. Si c’est comme ça, c’est parce que maintenant qu’on fait le retour on sait que, plus on pédale, plus on arrive vite et, étant donné que cette balade est rasante (je me retiens parce que c’est vous), nous nous pressons pour qu’elle s’arrête (très vite) avant que nos jambes explosent et que nous devenions fous.

Même pendant le voyage on pollue et on se pollue. Comment ? Ben, il y a maman avec la cigarette et, si vous avez oublié ce qui est marqué sur les paquets de cigarettes, je vous le rappelle : fumer tue, ou alors fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage. En plus, dès qu’on a une connexion les parents ne bougent plus de l’ordinateur. Lila ne résiste pas à tanner les parents pour acheter des pets shops (elle y joue une heure par jour) et moi je fais tout ce que je peux pour faire du jeu vidéo. Bref, en résumé c’est pas parce qu’on pédale pour se déplacer et qu’on ne pollue pas trop qu’on ne se drogue pas.

25 juillet

Aujourd’hui nous sommes en Angleterre, c’est sympa de savoir qu’on est bientôt à la maison et je me rends compte que j’ai de la chance d’être en Angleterre et pas à Trémelin (pour ceux qui ne comprennent pas, ce n’est pas grave). Mais aujourd’hui nous avons rencontré dans un parc plein d’écureuils sauvages, nous leur avons donné des noisettes que nous avions achetées. Ceux-ci les mettaient dans leur bouche et allaient les enterrer un peu plus avant de venir en chercher d’autres. Mais, à ma grande surprise, un écureuil, au lieu de prendre la noisette que je lui présentais, s’attaqua à mon poing dans lequel se trouvaient quatre noisettes et, à l’aide de ses petites dents, il me fit très mal.

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Bratland – Tim

22 juillet 2010

Jeudi, 9h, le ferry de Fjordline accoste à Hirtshals. La pluie ici vient de cesser. Nous retrouvons le Danemark et ses « teltplads » avec plaisir, et le sentiment d’être en terrain connu (c’est que nous savons bien 5 ou 6 mots de Danois, maintenant !). De Hirtshals, nous descendons tout droit vers Aalborg (par les petites routes), pour éviter de reprendre la route n°1, jolie mais peu roulante (beaucoup de piste et de sable), puis en direction de Esbjerg, où nous prévoyons d’embarquer pour l’Angleterre (ce sera le 24 juillet). Nous nous prenons un orage de grêle mémorable, c’est que ça fait mal les grêlons sur la peau nue ! Après la Norvège, le pays nous semble bien plat, notamment de grandes zones agricoles que nous traversons après Hirtshals, toutes en champs cultivés et bâtiments d’élevage intensif qui puent de loin. Le vent du sud, soutenu, jour après jour, est usant. Pourtant nous avançons relativement vite, nous faisons une moyenne de 50 kilomètres par jour – les 30 kilomètres par jour du début sont loin, nos cuisses se sont musclées (tout en restant sveltes et élancées, bien entendu !). La campagne reste tout de même assez boisée, avec de jolies bâtisses par endroit, et nous passons aussi dans des secteurs plus vallonnés et champêtres. Lundi, la route 18 que nous suivons emprunte une piste qui traverse une vaste zone de landes et de forêts, sur une dizaine de kilomètres. C’est très joli, mais la piste est faite de graviers de silex et de sable qui crissent et s’enfoncent sous nos vélos chargés, et nous passons plus de temps à regarder le sol devant nos roues pour trouver le meilleur passage et à souffler dans les montées (et même sur le plat !) qu’à contempler le paysage… Mardi, itou. La lande, chaude et ensoleillée, a des odeurs du Midi. Au milieu de la traversée, pique-nique dans le coin idéal, avec des tables en bois, au bord d’une petite rivière à l’eau claire, à l’ombre des chênes et des pins. Bonne occasion pour une petite toilette, même si l’eau est assez froide.

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Leirvik – Bratland

13 juillet 2010

Hey, on l’avait pas dit avant mais on est en Norvège !!! Yopelipela.

Balade vers un glacier, c’est beau et Léo rage que nous ne puissions pas aller jusqu’au bout. Premières fraises des bois, par contre les myrtilles sont encore vertes, mais plus bas elles ont été mangées par Pascal et les enfants ! Nous avons passé la nuit au dessus d’un fjord, majestueux. Les montagnes autour sont raides et ressemblent aux Alpes. Le vent se lève parfois brutalement… cela fait deux fois que le soir il y a juste un peu de vent avec quelques rafales et que dans la nuit ça souffle en tempête. Du coup, tous les soirs tous les haubans sont posés et on ne lésine pas sur le nombre de sardines. Heureusement que nous avons de nouveaux arceaux pour la Helsport, avec les autres on se serait retrouvés « à poil » au beau milieu de la nuit.

Jusqu’à ce jour je ne savais pas quelle race d’animal j’aimais le moins, maintenant je sais : les medges. Je crois que je vais même militer pour leur extermination de la surface de la terre ou tout du moins des endroits où je suis susceptible d’aller. Et même si je me rends bien compte que tout ça n’est ni très écolo, ni très respectueux, ni très gnagnagna, je hais ces bestioles autant qu’elles sont petites. Seul point positif, elles n’aiment pas le vent et en Norvège nous n’en manquons pas !

Demain matin nous rendons la voiture, sniff j’aimais bien conduire mais, en arrivant au camping où nous avions laissés les vélos, je suis rudement contente de retrouver le mien, et les enfants aussi. Demain donc, visite de Bergen et ensuite départ mercredi pour le Danemark et le retour de notre périple. Autant j’étais pressée de rentrer à un moment, autant maintenant que ça se rapproche je freine et n’ai pas tant envie que ça s’arrête, et oui c’est tout un art et un sacré entraînement que de n’être jamais satisfaite.

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PS : Les enfants reprendront le blog après la Norvège, ils sont en vacances…

Hirtshals – Leirvik

10 juillet 2010

Nous voilà donc arrivés à Bergen, avec moins de vent qu’au départ de Hirtshals mais sous une petite pluie. On enfile les pantalons étanches devant la douane d’où on se fait virer avant d’avoir fini ! Et on se retrouve plus loin sur le trottoir à s’équiper auprès d’une famille à vélo qui en fait autant. Ils étaient sur le même bateau et nous ressemblent fort, en plus ambitieux : 3 enfants, une à vélo, un en tandem avec maman et le dernier dans une remorque ! Ensuite, nous cherchons à récupérer du liquide. Après le 4ème distributeur automatique nous finissons par comprendre que nous avons dépassé le plafond, euh ça va être chaud là. Je veux téléphoner à la banque et, oups on me demande un code « puk » que je n’ai pas, bien bien bien, je suis là depuis 1 heure et je veux déjà rentrer chez moi (le Danemark c’est déjà plus chez moi). Finalement tout s’arrange, je vous épargne les détails. Et la ville est magnifique, pleine de monuments, de statues, de côtes comme on n’en a jamais vues (et oui, on les monte à pied). Départ pour le camping à une vingtaine de kilomètres. On constate vite que la Norvège n’est pas du tout adaptée au vélo : en plus du relief, les rares pistes cyclables se trouvent en bord de route (forcément) et aux alentours de Bergen il y a beaucoup de circulation.

En Norvège, c’est facile de reconnaître les fous (ou les touristes inconscients), ils les mettent sur des vélos. Un petit vélo dans la tête, un autre entre les jambes, une paire de gros mollets et roule ma poule. Les voilà partis à pédaler comme des tarés (ben oui) le long des routes pleines de bagnoles, minimum 30 km/h dans les montées. Un truc à te vexer fissa si tu as un minimum d’amour propre. Sinon tu laisses le vélo au camping et tu loues une voiture. Ce qu’on s’est empressé de faire.

Notre fin de séjour se fera donc en voiture et à pied ! Le lendemain, première balade vers un mont de 673 mètres, s’il vous plaît (j’ai, 3 jours plus tard, toujours mal aux cuisses !), en suivant, carte et GPS à l’appui, un chemin à peine marqué dans la forêt, puis sur la roche et dans les mousses humides. Lila et Anne constatent que leurs chaussures ne sont pas parfaitement étanches…

Nous partons avec notre petite, très petite (le chargement est millimétré), voiture découvrir les îles et les reliefs au sud de Bergen. Les paysages sont superbes, notamment lors des traversées en ferry et depuis les hauteurs. (Note lyrique du jour : la Norvège est une terre d’interfaces, entre mer et roche, qui décline à l’infini les nuances de gris). Pour marcher, le relief est très accidenté et les chemins pas toujours très praticables. En dehors des forêts et du caillou, le sol est le plus souvent recouvert d’une végétation basse et de mousses gorgées d’eau, qui mettent à rude épreuve l’étanchéité supposée des chaussures Gore Tex. Pas mal de tiques aussi, on s’inspecte régulièrement. Pour la randonnée à pied, la Norvège n’est pas des plus horpitalières. Mais les points de vue et la sauvageté des lieux, dès qu’on s’éloigne un peu des endroits habités, en valent largement la peine.

9 juillet. Ce soir il fait doux mais le vent souffle en fortes rafales, qui secouent les tentes. Par moment il pleut. Il est 11h20, les enfants dorment depuis peu (nous sommes arrivés tard au camping de Fitjard) après une platrée de nouilles au bacon grillé avalée goulûment. Il fait sombre mais jour encore. Le ciel est chargé de nuages gris et denses aux formes cotonneuses qui filent vers l’est au dessus de nos têtes. Norvège, début juillet !

Nous faisons aujourd’hui un second camping sur l’île de Stord, très chouette aussi, comme le précédent avec un petit coin en herbe pour les tentes, en bord de fjord. Nous sommes les seuls campeurs et, globalement les tentes sont rares : avec la pluie, le vent, et les medges (pas, ou peu de moustiques, par contre), les gens du coin optent pour la caravane ou le camping-car. En sauvage, difficile de trouver un coin, les rares parties un peu plates sans routes ni voitures et à distance des habitations sont le plus souvent marécageuses.

Demain, montée jusqu’à un glacier, du côté de Rosendal. Léo va se régaler (je crois qu’il aime bien crapahuter !). Puis ce sera le retour vers Bergen… Si on revient en Norvège, ce sera avec bottes, kayak (toutes ces îles, ces petites baies, le paradis du kayakiste !), canne à pêche (petite frustration de Pascal) et tente autoportante (plus facile à caser, y compris sur le caillou…).

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