Nous voilà donc parti vers le Danemark. Le dos le Pascal va beaucoup mieux il n’est presque plus coincé, le troll se fait plus rare !
Arrivée au Danemark par une piste qui traverse une forêt, censée être la piste cyclable mais assez scabreuse et avec un sacré dénivelé… on pousse ! Oh, oh où est le pays plat, très loin.
Une dame qui faisait son footing pousse gentiment Lila dans la côte, nous en profitons pour poser toutes les questions sur la langue danoise, faute d’avoir réussi encore à récupérer le guide de conversation : comment dire merci, bonjour, bière… Premier contact avec les Danois, qui s’avère très sympa, comme le seront les suivants. Après chaque nuit en camping ou dans un champ chez l’habitant, les enfants ont droit à une petite douceur (bonbon, canettes de cola), on se demande si ce n’est pas une coutume ?
Le sud-est du Danemark que nous traversons est vallonné, ou plus exactement gondolé. Le paysage est très chouette, avec beaucoup d’arbres. La route monte et descend en permanence, mais jamais longtemps. On passe d’un fjord à l’autre en traversant des forêts, des étendues de champs cultivés, des champs à vaches, des zones tourbeuses. Parfois on longe la mer. La côte n’est pas très haute mais bien assez pour nos petites jambes.
Les maisons sont en briques toujours, mais souvent enduites et peintes en couleur (jaune), elles ont presque toutes l’année de leur construction écrite sur le fronton, de même que les bâtiments d’élevage (les plus anciens intensifs datent des années soixante). De nombreux mâts sont plantés dans les jardins, mais la moitié du temps sans drapeau, le Danemark aurait-il déjà perdu en coupe du monde ? Le style de l’habitat (même si plus grand) ressemble à ce que nous avons pu voir en Flandre ou aux Pays-Bas. L’entourage des habitations est toujours bien entretenu et souvent propret, mais juste ce qu’il faut pour que cela soit fonctionnel. On laisse l’herbe et les buissons pousser, la nature a sa place. Beaucoup d’endroits pourtant très bien entretenus gardent un petit côté sauvage. Dans les collines, certains chemins pentus, bordés de feuillus, de résineux et de framboisiers et que traversent le soir de grosses limaces noires, ne sont pas sans rappeler le Jura.
Revenons à des choses plus essentielles, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé des toilettes publiques (et pour cause, il n’y en avait pas), oui oui, ça vous manquait. Et bien au Danemark, c’est le règne des toilettes publiques, elles sont très nombreuses, fléchées et d’une propreté ahurissante, on pourrait y prendre le thé. Mais on se contente d’y faire notre toilette après le camping sauvage ou de faire la vaisselle !
Le camping sauvage justement, pour cela aussi le Danemark est un paradis. Il y a un réseau qui s’appelle « Overnatning i det fri » qui recense plus de 1000 places où poser sa tente, souvent sans rien demander à personne. Ce ne sont pas des campings mais des petits emplacements de bivouac, aménagés juste ce qu’il faut pour être confortables, par rapport à notre bout de champ habituel : de l’herbe pas trop haute, une place (voire du bois) pour le feu, des bancs ou des troncs où s’asseoir, éventuellement des tables et un abri, parfois de l’eau, parfois non. Surtout, beaucoup de ces emplacements sont assez idylliques, situés dans de très jolis coins (clairière dans une lande boisée, petite vallée herbue entre bois et pâtures…). Certains le sont moins, comme celui de Kolding, situé juste en bordure de ville : arrivée au bord d’une plage, un peu de monde, normal, cela devrait se calmer avec la tombée de la nuit, on va attendre pour être les rois du monde. Ca y est, tout est le monde est parti, nous allons pouvoir nous laver à la bassine et surtout profiter du coin sans bruit, hurlements, chiens qui viennent te tourner autour. Et puis, un bus arrive, huuuuuum, le bus se vide avec une trentaine de jeunes, mais oui bien sûr… Tout le monde à l’eau et que je crie et que je hurle… Le bus repart, puis revient avec une deuxième fournée de jeunes qui en débarque ! Notre tête (de vieux cons !) à Pascal et moi, cela devait mériter une photo mais on n’avait pas le cœur à ce moment là. Pour finir, ils ne sont pas restés trop longtemps et surtout le vent portait dans le bon sens pour nous.
Lila a trouvé une paire de lunettes de star, elle ne veut plus les quitter, on dirait Chips de la série TV américaine. On n’a qu’une envie en la voyant c’est rigoler, elle le prend plutôt bien et de toute façon refuse de les enlever même si cela l’oblige à marcher le nez en l’air pour ne pas qu’elles tombent.
Le lendemain on reprend la route, les enfants sont très motivés, nous allons à Legoland !!!
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